L’effet de levier financier : risqué ou avantageux ?

Aux yeux des entrepreneurs, dirigeants d’entreprise et investisseurs, le concept de l’effet de levier financier reste l’un des plus importants. Utilisé à bon escient, il permet à l’entreprise d’obtenir les capitaux nécessaires à un investissement efficace. Toutefois, lorsqu’il est mal interprété, il peut très vite se retourner contre son utilisateur. Que devez-vous savoir sur l’effet de levier financier avant de l’utiliser pour votre entreprise ?
L’effet de levier financier, un outil pratique
Pour ne pas se retrouver sur la paille, une entreprise doit maîtriser les implications de son endettement. L’effet de levier financier est un mécanisme qui évalue les impacts de l’endettement sur la rentabilité financière des activités. Rien ne saurait alors être plus efficace que cet outil.
L’effet de levier financier fait partie intégrante de la comptabilité. Grâce à lui, l’entreprise déterminera le niveau d’endettement maximum qu’elle peut tolérer sans grands risques. Dès lors, elle parviendra à mieux maîtriser cet outil pour ses stratégies d’investissement et de croissance.
Toutes les entreprises ont recours à l’effet de levier avant un investissement. Cela aide à soumettre le projet aux associés et investisseurs professionnels. Puis à l’issue de l’exploitation, on calcule à nouveau l’effet de levier pour voir si la stratégie a été rentable.
L’effet de levier : principe et formule
Le calcul de l’effet de levier (EL) se fait en mettant en rapport le taux de rentabilité de l’actif économique après impôt et le coût de la dette. Bien entendu, il y a d’autres formules. Par exemple, vous pouvez appliquer celle-ci :
EL = (Résultat d’exploitation – Impôt – Dette financière) / Capitaux propres.
En plus d’être pratique, l’effet de levier est facile à utiliser. Pour faire simple, si le coût d’un endettement est inférieur à sa rentabilité, il aura un effet positif sur le taux de rentabilité des capitaux propres. Autrement dit, le résultat obtenu suite au calcul sera positif.
Toutefois, il y a un revers de médaille. Lorsque c’est le contraire qui se produit – le résultat est négatif – l’effet de levier financier est aussi inversé, ce qui porte préjudice à l’entreprise. Dès lors, on parle d’« effet de massue » ou d’« effet boomerang ».
Avoir recours au levier financier : quels risques ?
Même si cela ne semble pas évident, une opération à effet de levier présente des risques. Par exemple, une entreprise au levier compris entre 30 et 1 verra ses propres capitaux supprimés et ses actifs diminuer en valeur de 3,3 %. Avoir un effet de levier positif n’est en fait que la partie visible de l’iceberg.
De plus, il est important que la dette soit remboursée avant que vos profits n’augmentent. Si vos paiements venaient à dépasser le BAII généré par votre prêt, votre entreprise subirait une perte de levier financier. Donc, le projet n’est plus rentable et aura un impact sur vos finances.
La forte propension au crédit n’est pas recommandable pour une entreprise. Plus une société emprunte, plus il lui sera difficile de créer des rendements supplémentaires pour optimiser son chiffre d’affaires. Voilà pourquoi certains investisseurs ont une préférence pour les entreprises qui n’emploient le levier financier que dans une certaine mesure.